Censé être sorti le 1^er janvier 2008, GUILTY sera sorti une semaine en avance, de quoi faire plaisir aux fans pour les fêtes de noël… Cependant, entre la perte d’un proche et sa rupture avec Tomoya Nagase, Ayumi aura réalisé cet album dans un contexte bien particulier… Et cela se ressent à travers les paroles… , et bien sûr, en toute fin du livret, où l’on peut voir : This album is dedicated to a dearest person. May she rest in peace  (   Cet album est dédié à une très chère personne. Qu’elle repose en paix)

Par ailleurs, on peut remarquer quelques analogies entre GUILTY et l’album Duty. D’une part les deux noms qui se ressemblent phonétiquement (mais ceci est juste une coïncidence), d’autre part, le retour de Kunio Tago (qui a composé SCAR et Key) dans la composition de quelques chansons de ce 9^ème album (untitled ~for her~ et Together When…), et enfin, la cover de l’album, où l’on voit Ayu avec une robe présentant des motifs de léopard.

Bref, tout ceci reste anecdotique… Et le plus important reste bien évidemment le contenu.

 

 

01/ Mirror

Une introduction assez spéciale mais réussie. Tellement réussie que beaucoup de fans ont trouvé dommage que Mirror ne soit pas une chanson complète (chose comblée par Mirrorcle World). Un début avec des airs de triangle suivi d’un son de connexion de modem, laisse place à un opening dont le seul refrain est pour le moins entraînant et percutant.

 

02/ (don’t) Leave me alone

(don’t) Leave me alone est une chanson très entraînante, mais très répétitive, et on peut s’en lasser assez rapidement. Néanmoins, la qualité reste très bonne.

QC : 3,5/4 ; QR : 3,75/4 ; Arr : 4,5/5 ; Str : 0,5/1 ; Ch : 1,5/2 ; Par : 1,25/2 ; CC : 1,5/2   -> 16,5/20

 

03/ talkin’ 2 myself

Première très bonne piste de l’album, talkin’ 2 myself possède une atmosphère rock assez nouvelle de la part d’Ayumi. Et cela n’est pas déplaisant du tout. En plus de cela, la chanson est entraînante et percutante. Bref, peu de gens en ressortiront déçus de ce morceau. Une réussite.

QC : 3,5/4 ; QR : 3,75/4 ; Arr : 5/5 ; Str 0,5/1 ; Ch : 1,75/2 ; Par : 1,25/2 ; CC : 1,75/2   -> 17,5/20

 

04/ decision

Placée juste après talkin’ 2 myself, decision ne pouvait pas être mieux située dans l’album. On démarre avec du piano assez inquiétant, pour laisser place à une explosion de guitares. A partir de là , c’est l’alternance de couplets calmes aux pianos, suivis de refrains explosifs. Un faux air de is this LOVE? , certes moins bon que cette dernière, mais de très bonne facture. Quelques extraits de paroles qui m’ont marqué :

sou boku ha iku konosaki ga tatoe konnanimo rifujin na basho datta toshite mo
(Oui j’y vais, peu importe l’endroit déraisonnable qui peut m’attendre)
boku ha mou boku de ari tsudukeru shika

nai koto o boku jishin ga uketome nakya nara nai

(Je dois juste accepter que je dois juste rester moi-même)

 

QC : 3,5/4 ; QR : 3,5/4 ; Arr : 5/5 ; Str 0,5/1 ; Ch : 0,5/2 ; Par : 1,25/2 ; CC : 1,5/2   -> 18/20

 

05/ GUILTY

Second inédit de l’album et chanson éponyme, GUILTY se distingue des autres chansons par un style rock particulier, avec une atmosphère très sombre. L’arrangement de guitares, de cloches et de sons synthétiques disant « GUILTY », est une véritable réussite. On peut toutefois reprocher un certain manque de puissance au refrain, sans quoi GUILTY serait une excellente piste capable de figurer dans mon top 10 d’ayumi. Malgré tout, cette chanson est un de mes coup de cœur de cet album.

QC : 3,5/4 ; QR : 3,25/4 ; Arr : 5/5 ; Str 0,5/1 ; Ch : 1,5/2 ; Par : 1,25/2 ; CC : 2/2   -> 17/20

 

 

06/ fated

Une ballade qui commence par un son de guitare, pour laisser place aux pianos et quelques sons doux. Rien que d’entendre le début de cette chanson me remplit déjà d’émotion. L’arrangement de cette ballade nostalgique est très travaillé.

QC : 3,75/4 ; QR : 3,25/4 ; Arr : 4,5/5 ; Str 0,5/1 ; Ch : 1,5/2 ; Par : 2/2 ; CC : 1,5/2   -> 17/20

 

07/ Together When…

Encore plus triste que fated, Together When… n’en est pas moins travaillé. L’émotion ressentie est toujours là, le refrain est davantage puissant par rapport aux autres ballades. Et les paroles deviennent de plus en plus cultes :

Arigatou tte iitakatta
(Je voulais te dire « merci »)

Arigatou tte ienakatta
(Je n’ai pas pu dire « merci »)

Datte sore ja marude eien no
(parce que c’est comme si je disais)

Sayonara mitai de kanashi sugiru kara
(« Adieu » et c’est trop triste)

 

QC : 3,75/4 ; QR : 3,5/4 ; Arr : 4,5/5 ; Str 0,5/1 ; Ch : 1,5/2 ; Par : 2/2 ; CC : 1,75/2   -> 17,5/20

 

08/ Marionette ~prelude~

Un son de boîte à musique qui a bien sa place pour faire la transition entre Together When… et Marionette. On entre ainsi dans la phase la plus sombre de l’album.

 

09/ Marionette

Dans la continuité du prelude, l’atmosphère de Marionette est très sombre. Et l’arrangement qui commence par un son de boite à musique s’alterne avec des guitares pendant le refrain, puis au second couplet, donnant une atmosphère encore plus sombre, et quelque chose de plus puissant. Tout ce rendu donne une excellente chanson, avec style unique par rapport à ce qu’à fait Ayumi jusque là, bref, pour moi la meilleure chanson de GUILTY.

QC : 3,75/4 ; QR : 3,75/4 ; Arr : 5/5 ; Str 0,5/1 ; Ch : 1,75/2 ; Par : 1,75/2 ; CC : 2/2   -> 18,5/20

 

10/ The Judgement Day

Encore un interlude, mettant fin à l’aspect sombre de l’album. En effet, on commence par un son d’orgue, relativement sombre, pour ensuite avoir un son plutôt techno, ravivant ainsi l’ambiance dégagée.

 

11/ glitter

Ici l’ambiance est complètement différente, voire, trop différente de celle laissée par la fin de The Judgement Day ; j’y reviendrais. Ici, glitter remplit bien son rôle de chanson estivale, mais, malgré un bon arrangement et un bon pont, ayumi a fait bien mieux.

 

QC : 3/4 ; QR : 3,25/4 ; Arr : 4/5 ; Str 0,5/1 ; Ch : 1,5/2 ; Par : 1,25/2 ; CC : 1,25/2   -> 14,75/20

 

12/ MY ALL

Mon 3^ème coup de cœur de l’album (avec GUILTY et Marionette), MY ALL est une chanson simple, du même style que Replace ou wonding road, mais nettement plus captivante. Peut-être que pas mal pensent que cette chanson est dépourvu d’intérêt, mais j’aimerais mettre l’accent sur les paroles :

Anata ni yume o misetai
(Je veux te montrer un rêve)

Owaranaku te kienaku te
(que j’espère que tu auras)

Sonna yume o mite hoshii
(Un rêve durable et sans fin)

Sore ga boku no negai desu
(Ceci est mon vœu)

 

QC : 3/4 ; QR : 3,5/4 ; Arr : 4/5 ; Str 0,5/1 ; Ch : 1,5/2 ; Par : 2/2 ; CC : 2/2   -> 16,5/20

 

 

13/ reBiRTH

Là encore, la présence de reBiRTH suscite pas mal d’interrogation. En effet, sa présence se justifie parfaitement par sa transition entre la joyeuse MY ALL, et letriste untitled ~for her~, mais de voir en six pistes, trois interludes, cela fait un peu beaucoup… Comme dit précédemment, je vais y revenir…

 

14/ untitled ~for her~

Une chanson bien orchestrée par des violons, mais c’est le genre de chanson où il faut vraiment voir les paroles pour comprendre le contexte de l’album ; voyez cela par vous-même :

Ima moshimo hitotsu dake negai ga kanau nara
(Si je pouvais faire devenir un seul souhait réalité maintenant,)

Kimi ni mou ichido aitai
(je voudrais te revoir)

 

Ano kumo o koete sora e to tsuzuku
(Tu as décidé ce jour-là)

Hatenaki michinori o
(que tu marcherais seule)

Kimi wa hitori kiri aruite iku koto
(sur la route sans fin)

Ano hi kimeta n da ne
(par dessus ce nuage jusqu’au ciel)

Koko ni tsutaetai koto mo hanashitai koto mo
(Tu as laissé ici de si nombreuses choses)

Konnani takusan nokoshita mama de
(à dire)

 

QC : 3/4 ; QR : 3,25/4 ; Arr : 4/5 ; Str 0,5/1 ; Ch : 1,5/2 ; Par : 2/2 ; CC : 1,5/2   -> 15,75/20

 

 

 

BILAN :

D’une part, il n’y a rien à dire quant au travail de cet album. Les chansons sont pour la plupart, de très bonne qualité, on n’a aucune mauvaise piste.

Mais j’aimerais disserter un peu quant à la structure de l’album, qui est assez controversée :

D’abord, la structure faite sur les dix premières pistes est excellente, et il sera difficile de faire mieux. En effet, On démarre avec Mirror, donnant le ton sur les trois pistes suivantes ( (don’t) Leave me alone, talkin’ 2 myself et decision), puis GUILTY, qui est toujours arrangé avec des guitares avec une ambiance plus sombre, sert parfaitement de transition avec les pistes suivantes, fated, Together When…, avec une atmosphère, de plus en plus triste. Et enfin, le point le plus sombre de l’album avec Marionette, qui se termine avec un regain d’énergie avec la fin de The Judgement Day. Et c’est à partir de là où ça devient moins bon.

En effet, la structure proposée en fin d’album est, à partir du prelude de Marionette :

interlude / chanson / interlude / chanson / chanson / interlude / chanson

Trois interludes en sept chansons, c’est pratiquement du une sur deux… ce qui fait beaucoup, certes, mais pourtant, leur présence se justifie entièrement, afin de faire la transition entre différents ambiances de l’album relativement opposés.

Mais le (petit) point noir de cette structure se trouve entre la piste 10 et 11 de l’album, c'est-à-dire, entre The Judgement Day et glitter. La fin de l’interlude est rythmée, mais glitter ne suit pas l’ambiance dégagée par la fin de The Judgement day. On passe en effet de quelque chose de moins sombre et rythmée à quelque chose de complètement joyeux.

Ce qu’il aurait fallu ?

Probablement une chanson de transition, rythmée, mais pas encore complètement joyeux.

 

Bref, tout ceci n’enlève rien à la qualité et au travail des chansons, et GUILTY reste néanmoins un très bon album.

 

 

Chansons : 16,9/20

Cover/booklet : 17/20

Structure/Trackliste : 13/20

 

NOTE FINALE : 17/20